Extrait :

nomène étrange : une fois entraîné sur le fonctionnement déli- rant, il faut à notre cerveau un tong moment., et parfois même plusieurs jours, avant de pouvoir

Et dans la mesure où ce phénomène se prolonge dans un domaine précis, communication entre ceux qui délirent et les gens ayant les pieds sur terre nc s’éablit plus celui qui se me ainsi à délirer ne s’intéresse plus à ce qu’il en est dans la réalité. vit dans son monde et son fantasme peut meme se structurer puis se figer. Dès lors, il n’éprouve plus le besoind’aller vérifier quoi que ce soit ; et même les contre-preuves qui s’imposent à lui ne le convainquent plus. est incapable de les intégrer dans sa réflexion car en vérité son esprit critique étant débran- ché, il ne réfléchit plus ; ne fait que délirer et communique comme une évidence son fantasme à son entourage. Seul un çhọc brutal peut le remettre sur pied en contact avec le sol ferme. Ouand ce phénomène se généralise, il relève, bien sâr, des soins psychiatriques ; en revanche, sur des sujets pré- cis, un tas de gens délirent, et nous nous heurtons quotidienne- ment à cette calamité, parfois socialement dangereuse, dans les conversations banales qui remplissent nos vies Tout se passe donc comme si notre cerveau était bien plus disposé fonctionner de façon désordonnée que d’une façon réaliste. Est-ce là le fruit d’une anti-culture dont nous imprègne tout notre environnement ? Ou bien s’agit-il d’un déséquilibre physiologique ?