Extrait :

C’est l’été. Alors que les fumées brunes qui recouvrent Vancouver

s’estompent, les flammes sont aux portes d’Athènes. En Allemagne,

les villes sont ravagées par les inondations, qui frappent par leur

ampleur. Ailleurs, on se préoccupe davantage des derniers

protocoles sanitaires qui redéfinissent les conditions de circulation et

d’accès en ville. Pendant ce temps, sur les plages ou en montagne,

beaucoup se demandent s’ils retourneront en  ville… On lit que le

GIEC en appelle à un énième sursaut pour infléchir la trajectoire

carbone, « avant qu’il ne soit trop tard ». Mais n’est-ce pas déjà trop

tard ? La ville, exposée à des périls de toute part, peut-elle survivre

ou, mieux, s’inscrire dans le temps en devenant durable  ? Cette

perspective tient aujourd’hui à la fois de la nécessité et du rêve.

D’ici 2050, les villes accueilleront 68 % de la population mondiale.

C’est 2,5  milliards de personnes de plus qu’aujourd’hui. Or tout

montre que leur développement se fait au détriment des populations

et de l’environnement. De ce point de vue, leur fonctionnement n’est

ni pérenne, ni scalable.

Pour autant, on peut penser que la ville durable tient du doux rêve.

Car c’est par la ville qu’est venue l’industrialisation, que les

transports se sont développés et que la société de consommation

triomphe aujourd’hui. À elle seule, elle représente 60 % du produit

intérieur brut mondial, mais également 70  % des émissions de

carbone dans le monde et plus de 60 % des ressources utilisées …

Comment cette ville, qui est le symbole même de notre

développement effréné, pourrait-elle se réformer ?

Format : pdf

Taille : 3 MB

Langue : français

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