Psychologie de la médiation et de la gestion des conflits

Extrait :

conflit . Julie Fitness ( 2000 ) a par exemple montré que , lorsqu’un subordonné est en colère , il ne confronte son supérieur hiérarchique que dans 45 % des cas , contre 71 % des cas dans sens contraire . Les subordonnés préfèrent donc généralement les comportements d’évitement et de retrait à la confrontation . Une telle divergence est compréhensible si l’on considère qu’une personne de faible pouvoir dispose généralement de moins de contrôle sur les situations ( Keltner , Gruenfeld , et Anderson , 2003 ) et que les risques qu’elle encourt en cas de défaite sont globalement plus importants . Face au conflit et face au processus de médiation , les parties les plus faibles en termes de pouvoir éprouvent également une plus grande incertitude ( Bollen , Euwema , et Müller , 2010 ) . Comme je l’ai déjà évoqué , cette incertitude s’explique en partie par leur perception qu’elles disposent de peu de contrôle sur la situation , mais également par le fait qu’un subordonné est , de manière objective , nettement moins fréquemment confronté à des conflits hiérarchiques que ne l’est un supérieur . Il a donc moins d’expérience sur le sujet et a , de ce fait , également une moins bonne connaissance du processus de médiation . Bollen et Euwema ( 2013 ) ont montré qu’introduire une séance en ligne d’admission à la médiation était suffisant pour pallier l’incertitude des parties les plus faibles et accroître ainsi leur sentiment de satisfaction face au processus de médiation

Format: pdf

Taille : 2 Mb

Langue : français

 Attention 

Si notre site a partagé votre livre ou votre fichiers sous copyright ou vos informations personnelles, utilisez le formulaire de contact pour nous le faire savoir. Vous recevrez une réponse dans les 3 jours ouvrables.N’oubliez pas d’envoyer le lien de contenu signalé.

Un grand merci pour votre compréhension !

error: Content is protected !!