Tous des idiots ?

Extrait :

C’est au lycée que j’ai fini par découvrir que je m’entendais mieux avec certaines personnes qu’avec d’autres. Il m’était facile de parler avec certains proches ; dans n’importe quelle conversation, nous trouvions toujours les bons mots et nos échanges étaient fluides. Il n’éclatait jamais aucun conflit et nous nous appréciions. Avec les autres, cependant, ça se passait mal. Certains de mes propos n’étaient pas entendus et je ne parvenais pas à comprendre pourquoi.Pourquoi était-il si facile de parler à certains individus tandis que d’autres me semblaient vraiment nuls ? Étant jeune, ce n’était assurément pas un sujet qui troublait mon sommeil. Mais je me souviens encore d’événements qui m’ont fait me demander pourquoi des conversations se déroulaient très facilement alors que d’autres ne voyaient même pas le jour, quelle que soit mon attitude. C’était juste incompréhensible. Je me souviens des différentes méthodes que j’ai essayées pour tester les gens. J’ai tenté de dire les mêmes choses dans des situations similaires afin de voir quelle réaction j’obtenais. Parfois, ce que j’avais espéré se produisait bel et bien, à savoir qu’une discussion intéressante se développait. Mais à d’autres moments, c’était le néant. On me regardait comme si je venais d’une autre planète, et j’en avais moi-même le sentiment.Quand nous sommes jeunes, la plupart des choses sont vraiment simples. Les membres de mon cercle d’amis réagissant normalement entraient automatiquement dans la catégorie des gens bien. Par conséquent, quelque chose clochait avec ceux qui ne comprenaient pas. Quelle autre explication pouvait-il y avoir ? C’était toujours la même chose ! Certaines personnes avaient simplement quelque chose en elles qui ne tournait pas rond. J’avais donc tendance à garder mes distances avec elles parce que je ne les comprenais pas. Appelez cela la naïveté de la jeunesse si vous le souhaitez, mais cette perception entraînait des conséquences plutôt drôles. Par la suite, tout ceci a malheureusement changé.