Extrait :
Ce que vous auriez fait vous-même, je pense. J’ai pris le premier train pour
Nancy après avoir téléphoné à mon bureau pour dire que j’étais souffrant et demander
que l’on m’accorde un congé de deux ou trois jours. Je ne pouvais donner aucune
autre explication. Je ne suis d’ailleurs pas retourné travailler depuis : je n’en ai pas le
courage.
– Je vous comprends.
– Je suis arrivé à Nancy mardi à 13 heures après m’être demandé, pendant
toute la durée du voyage, ce que je pourrais bien faire pour aider Valérie. N’était-ce
pas la seule chose importante ? C’était terrible de l’imaginer enfermée dans une
cellule de prison après une soirée et une nuit qui n’avaient pu être pour elle que
démentielles. J’en arrivais même à m’interroger sur son état mental. Son geste
criminel ne permettait-il pas de supposer qu’elle avait perdu brusquement la raison ?
Mais le mutisme dans lequel elle s’enfermait
– selon ce que disaient les journaux n’était-il pas au contraire une nouvelle
affirmation de sa volonté d’acier qui se refusait à livrer la véritable raison de son
comportement ?
– Cette raison, vous qui connaissez sans doute Valérie mieux que tout le
monde, vous ne la voyez vraiment pas ?
– Non. Je vous assure, Maître, que si je l’imaginais, je vous la confierais…
Parce que, enfin, le fait d’être excédée par l’hostilité de ses parents à l’égard de notre
mariage n’est quand même pas suffisant pour justifier un double meurtre ! D’autant
que nous pouvons passer outre à cette opposition en nous mariant.
– Vous pouviez, devriez-vous dire. Ce qui vient de se passer peut modifier
beaucoup de projets, même ceux qui vous sont les plus chers !
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