Extrait :
Autrefois, tout était simple. Dans la rue, les hommes et les femmes se
reconnaissaient de loin ; les femmes portaient des vêtements de femmes et
les hommes, des vêtements d’hommes. On était sûr de ne pas se tromper.
Autrefois, tout était codifié. Lorsqu’un hommes’ estimait insulté, il jetait
son gant au visage de celui qu’il voulait provoquer en duel, avant de lui
adresser un cartel et ses témoins. On se donnait rendez-vous dans un pré,
au matin naissant. Le moins exercé au maniement de l’épée y restait
étendu. C’était une bonne leçon de politesse ; s’il n’était pas mort, il réflé-
chirait à deux fois, à l’avenir, avant de tenir des propos impertinents ou
de fixer avec insistance l’épouse – propriété personnelle d’un autre.
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