Extrait :

Amélie est une jeune femme particulièrement soignée, alerte et très active. Elle « prend sa vie en main ». Elle

« sait positiver ». Elle est « très occupée ». Pourtant, sa solitude affective la décide à consulter. Elle cherche des

«  recettes pour aller mieux et pour plaire aux

hommes  ». Deux fois par semaine, elle participe à un

groupe de théâtre. Après une répétition particulièrement

éprouvante, elle commence à baisser un peu la garde et

à parler de ses difficultés. Constamment dans la vie,

mais surtout sur scène, Amélie «  sent comme une

caméra qui la surveille  ». Dès le matin lorsqu’elle

s’habille, dans la rue, au travail, même lorsqu’elle

« couche avec un homme », la petite caméra la traque,

sans répit. Elle voudrait tant «  la débrancher  ».

Quelques séances plus tard, elle exprime son désarroi

face à cette «  caméra  », elle ne sait plus comment

faire  : elle « craque  ». Elle pleure… Pour la première

fois, elle se « montre faible devant un homme ». Elle dit qu’elle « s’en veut », mais qu’au fond, « ça la soulage ».