Extrait :
L’historien de la littérature Walter Jens estimait que le déclin antérieur de
l’enseignement de la rhétorique était la cause sous-jacente de la sensibilité des
Allemands à la propagande. Le manque de connaissances avait conduit à une
incapacité à reconnaître les astuces psychologiques. C’est pourquoi il a créé une
chaire de rhétorique à l’université Eberhard Karls de Tübingen en 1967. Bien
qu’il soit à nouveau intégré aux programmes d’études allemandes, de linguistique
et d’études littéraires, il est toujours proposé en tant que discipline indépendante,
exclusivement à Tübingen Pour le moment, le germaniste Dietmar Till est
responsable de la gestion. Au cours de ses conférences, il crée la transparence
pour les avantages sur la rhétorique et ne veut en aucun cas les éviter. La
propagande se distingue de la rhétorique, car cette dernière se caractérise par la
globalité et la diffusion d’une opinion dominante à l’aide de médias manipulés.
Il existe néanmoins une zone grise, mais en fin de compte, on ne peut
découvrir une rhétorique immorale sans acquérir les connaissances nécessaires.
Il est d’autant plus regrettable que l’Allemagne doive encore rattraper son retard à
cet égard. En revanche, dans d’autres pays européens comme la France et
l’Angleterre, il est courant de s’exercer à exprimer des opinions, à argumenter
logiquement et à utiliser la persuasion dans des clubs de débat et des cercles de
discussion. Aux États-Unis, la rhétorique est toujours aussi populaire,
probablement en raison du fait qu’un système démocratique est en place depuis si
longtemps. Un exemple bien connu de pertinence politique est le discours « I
have a dream » de Martin Luther King, qui réclame l’égalité des droits pour les
Afro-Américains et qui est entré dans l’histoire
Format : pdf
Taille : 3 MB
Langue : français
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