Extrait :

Le travail de relationniste et de communicateur est habituellement associé à la présentation d’un profil favorable

des organisations, par la diffusion d’information le plus

souvent positive au regard des activités et de la réputation

institutionnelles. La conséquence de cette pratique est

l’association entre le travail des relationnistes et la publication d’information promotionnelle, centrée uniquement

sur les aspects positifs. Comme le prouve l’étude du

chercheur australien Ray Moynihan (Moynihan et al.,

2000), qui a étudié le contenu des communiqués de presse

publiés par l’industrie pharmaceutique, ces documents sur

les nouveaux médicaments étaient toujours optimistes à

tout prix : ils présentaient des informations incomplètes sur

les médicaments et en taisaient les effets négatifs. Or, avec

l’adoption de nouvelles législations et réglementations, au

Québec et au Canada, le travail de relations publiques dans

les organisations prend une nouvelle dimension : tenues de

divulguer les risques inhérents à leurs activités, les organisations ont maintenant à gérer les répercussions d’une

transparence liée à la diffusion d’une information souvent

moins favorable mais davantage responsable socialement.

Plutôt que d’infantiliser le public en ne lui servant que de

l’information rassurante et édulcorée, on communique

maintenant, ou on devrait le faire, en fonction du bien

commun plutôt que du seul intérêt des organisations. On

est ainsi bien loin de Richelieu qui déclarait: «Seuls les

ministres savent distinguer les choses qui doivent être tues

et celles qu’il faut donner au public » (Wolgensinger, 1989,

p. 31). Aujourd’hui, la population, la société civile, les

groupes de pression et les médias réclament qu’on communique toute l’information, incluant celle qui présente les

risques, surtout lorsque ces risques touchent de près la vie

des citoyens.