Extrait :

Pendant les vacances d’été, sur la Côte normande, une jeune fille croise ses

parents en compagnie du jeune homme qu’elle a rencontré il y a deux semaines. Les présentations faites, la conversation s’engage et, très vite, les activités

professionnelles du jeune homme sont évoquées. Ce dernier est entré dans

la vie professionnelle depuis quelques mois ; il est vendeur dans une firme

anglo-saxonne ; les parents s’éloignent du jeune couple ; la conversation porte

évidemment sur ce jeune homme et reste centrée sur son métier… « Il est

plutôt bien, mais quelle idée de faire ce job… ».

La même scène se passe à Ocean Grove, dans le New Jersey ; la réaction des

parents de la jeune fille est différente… « Le jeune homme est dans le business » ; ils se voient déjà marier leur fille à ce jeune vendeur qui a, sans nul

doute, un brillant avenir.

Cette histoire anodine illustre bien le déficit de positionnement des métiers de

la vente, dans notre pays, et l’aversion présente dans la mentalité de nos concitoyens par rapport à des métiers qui ont, à la fois une grande ouverture, mais

permettent aussi d’affirmer la personnalité des débutants. Ce phénomène est

très français et il est illustré par l’extrême difficulté qu’ont les entreprises à

rencontrer, dans les Écoles de Commerce, les Facultés, des diplômés ayant

l’envie de se lancer dans la vente…

La vente est sans doute l’un des moyens les plus performants pour affirmer la

personnalité d’un individu. La vente, la négociation seront toujours indispensables à toute carrière professionnelle, et à la vie, en général ; communiquer

avec les autres, être capable de convaincre une personne de ses convictions,

c’est quelque chose qui dépasse le simple aspect professionnel.